Sylvain Gérard

Artiste contemporain, fusain, dessins, pastels, aquarelles, peinture

Traduction de la critique de Madame Hellevi Rebmann dans la Badische Zeitung du 6 décembre 2000

Univers onirique et mystérieux

La « Pittura Metafisica « réclame des lieux intérieurs dignes du théâtre,des paysages indifférenciés,des objets ou des éléments qui pénètrent de l’extérieur dans la réalité imaginaire du tableau.Cela permet de visualiser des atmosphères étranges.Ou plus tard dans l’univers pictural surréaliste des états ou des objets abstraits sont traités avec des événements concrets.          Le monde visuel surréaliste fonctionne comme un univers onirique.Sylvain Gérard, né en 1965 à Besançon expose à l’Institut français de fribourg des dessins de grand format qui s’approchent de la peinture de la « Pittura Metafiosica ».L’exposition nous offre des « Passages »,des pièces avec des percées dans d’autres pièces,des colonnades et des arcades,des trouées vers des paysages,dans l’espace des tableaux des personnes sont figées dans leur marche.

Dans ses travaux exécutés au crayon,à la craie ou au fusain,Sylvain Gérard thématise la vue et la perception de plusieurs impressions qui s’imposent simultanément.Toutefois l’impression d’ensemble contenue dans les tableaux dépasse la notice pure et simple,l’attachement à une perception: il s’agit là de fragments de souvenirs de situations passagères dans lesquelles -tel un souffle- sont formés et contenus des atmosphères et des sentiments à travers le jeu fort de la lumière et de l’obscur,les mouvements figés,les expressions et la nature des figures et par les limites floues des champs de perception.

Et à la table un petit ange fumeur.

Les décalages,les superpositions des éléments contenus dans l’mage,les perspectives floues,les différentes proportions s’imposent dans les dessins et la salle d’exposition de l’Institut Français elle même semble être partie intégrante  des lieux et des dessins et rapetisse.Par exemple le dessin « table et chaise » présente un enfant,une petite fille, peut-être un petit ange assis à une table en train de fumer devant un mur semble dans le tableau.Il regarde alternativement le mur et le visiteur.L’expression du regard de l’enfant est celle d’une bête sauvage qui fait le guet.La  chaise n’apparaît que comme un petit griffonnage minuscule. Prenons également le dessin « Passages »:il présente plusieurs figures humaines dans une pièce dominée par un miroir rond qui fonctionne à la fois comme passage et en tant qu’image dans l’image.Un geste très fort, des traits et des surfaces noirs alternent avec des dessins à légèreté de pastels en donnant du rythme à l’arrière-plan des tableaux (architecture ou paysage): à l’opposé de la scène de genre figée avec des figures humaines.                                                                                                            L’exposition présente aussi dans des vitrines des gouaches de petit format,des paysages rayonnants de couleur,arbres en fleurs dans un paysage vallonné.Quelque part au fond de la vallée on devine peut être un passage.

Hellevi Rebmann. (Traduction Michel Mercier)